Notre part d’ombre

«Il n’y a pas de lumière sans ombre et pas de totalité psychique sans imperfection. La vie nécessite pour son épanouissement non pas de la perfection mais de la plénitude. Sans imperfection, il n’y a ni progression, ni ascension». Carl Gustav Jung, L’Âme et la vie,1995.

Rencontrer notre part d’ombre, pour faire jaillir la lumière, est un processus qui nécessite de la douceur.

Ce travail intime peut paraitre inconfortable car il est une mise à nu de qui nous sommes réellement. En cela, il réclame de la force et du courage pour sortir de nos schémas de fonctionnements classiques. Mais, il n’est pas question, pour autant, de vivre milles tortures. Nous violenter, encore et toujours, ne ferait que cristalliser nos émotions et nous enfermer dans un sentiment d’impuissance et d’insatisfaction. Cet état, nourrirait notre ombre et la renforcerait. Là, n’est pas notre objectif!

Mais qui est cette ombre d’ombre dont tout le monde parle?

Notre part d’ombre est cette partie de nous que nous faisons taire aux autres mais également à nous- mêmes. Cela nous permet de nous présenter et sembler être «une personne idéale». Cette part d’ombre qui semble regrouper toute notre négativité, prend son lit dans nos vécus passés difficiles , dans nos désirs ineffables, nos culpabilités, notre créativité non exprimée, nos émotions réprimées… Partie de notre inconscient, cette part se veut initialement protectrice. Elle devient le plus souvent, agissement inadapté et délétère à notre relation aux autres et au monde.

Son mode d’expression favori de notre part d’ombre est la projection. Souvent, jugeons-nous facilement et durement autrui, sans se rendre compte qu’il est notre propre miroir. En effet, nous supportons d’autant plus difficilement une action ou un trait de caractère clairement exprimée par une personne, que nous nous faisons violence de ne pas le faire ou l’être. Notre degré d’intolérance est proportionnelle à la violence que nous nous infligeons.

Comment révéler nos parts d’ombres en douceur?

Le doux dialogue que nous pouvons entretenir avec nos ombres, nous permet de les reconnaître. Exit, les auto-jugements! Lorsqu’elles ne sont plus tues, nos ombres immergent à la surface de notre conscient. Les conscientiser, nous donne la possibilité de les verbaliser et de ressentir les émotions qui y sont liées. Libérer cette énergie émotionnelle, nous offre la possibilité de la transcender.

Cette mise en lumière, va nous permettre de mieux nous connaître et nous accepter tels que nous sommes, dans notre entièreté. Ce processus nous permet d’atteindre un état de plénitude. Être plein, c’est être complet, c’est avoir réuni les deux polarités de notre être, l’ombre et la lumière.

En nous reconnaissant ombre et lumière, notre regard sur autrui s’adoucit car nous sommes en capacité de se reconnaître en lui, de le comprendre et de l’accepter tel qu’il est.

Cette nouvelle façon «d’Être au monde» est une clef essentielle pour dépasser les conflits envers soi et les autres et d’intégrer, enfin, que nous sommes bien UN.

Peut-on se faire accompagner vers nos parts d’ombres?

Il est bien évident qu’effectuer un travail sur vos parts d’ombres n’est pas chose aisée et peut être assez déstabilisant.

Être accompagné par un thérapeute est une bonne solution, car celui-ci va vous aider à la mise en lumière de vos parts. Il sera un médiateur impartial entre votre conscient et votre inconscient. Il vous soutiendra dans la verbalisation de ce qui a été trop profondément enfoui et/ou trop longtemps réprimé. Il sera le garant de votre non-jugement et vous aidera à vous accueillir avec bienveillance.

Si le discours est une porte d’accès essentielle; soutenir votre démarches en ayant recours à d’autres portes d’accès est un véritable plus, qui ne peut qu’accélérer votre mise en lumière. Ainsi, compléter votre démarche avec des thérapies énergétiques peut permettre au processus de se dérouler tout en douceur, en prenant compte de toutes les dimensions de votre être.

Si je devais avoir un mantra?

« La clarté ne nait pas de ce qu’on imagine le clair, mais de ce qu’on prend conscience de l’obscur. »

Carl Gustav Jung.